Est-ce qu’une chrétienne peut ressentir ça?

Parfois j’aurais préféré ressentir certaines émotions simplement en tant que personne et non en tant que chrétienne. Car la culpabilité n’était que plus grande. Je ressentais des émotions qui je le savais n’étaient pas digne de Dieu, et n’étaient clairement pas les valeurs de Jésus. Aucune idée d’où ça venait et donc encore plus difficile à vaincre. Aujourd’hui j’arrive à mieux y faire face et j’ai voulu le partager avec toi. Au cas où tu aurais peut-être connu quelques unes ou l’entièreté de ces situations et où tu te sentirais un peu comme moi au début.

Avant tout ça, j’avais la conviction d’être une super bonne personne.

Je ne ressentais jamais (ou très très rarement) de la jalousie envers quelqu’un qui vivait quelque chose de bien et qui me le racontait. Je trouvais simplement ça super et je félicitais la personne de tout mon cœur. Et puis j’étais franchement révoltée en entendant ces histoires de personnes qui n’étaient pas contentes voire dégoûtées du bonheur des autres.

Quand j’ai grandi et pris conscience

Puis, au bout d’un moment, j’ai grandi. Je me suis aperçue que quand des personnes, bien que parfois se trouvant être mes proches, que j’aimais profondément, me racontaient leurs accomplissements auxquels parfois j’aspirais également, je réagissais toujours avec beaucoup d’entrain, mais sans vouloir me l’avouer, je ressentais comme un pincement au cœur.

J’étais frustrée, mais combattais ce sentiment. Bien sûr, je me sentais comme une mauvaise personne et détestais cette partie de moi. Je soutenais malgré tout mes proches et leur souhaitais sincèrement le meilleur. Même si je sais que certaines personnes peuvent au contraire essayer d’embrasser ce sentiment et de se laisser dominer par lui.

Mais être chrétien, c’est aussi savoir invoquer systématiquement l’Esprit-Saint dans ces moments. C’est le laisser nous envelopper; laisser le Seigneur Jésus prendre suffisamment de place pour que la jalousie n’en ait plus du tout. Car nous devons lutter et donner le meilleur de nous-mêmes pour les autres, mais aussi pour nous-mêmes.

Quand la jalousie touche notre foi

 

Un autre sentiment ou une autre situation à laquelle j’ai dû faire face, essayé d’échapper pendant longtemps, et que je trouve même plus “grave” et plus “dangereuse”, c’est le fait de ressentir comme de la jalousie quand quelqu’un, un ami ou un proche, cherche Dieu, cherche à le découvrir ou à avoir une relation avec Lui.

Tu es probablement choqué ? Ça se comprend.

Car comment est-ce possible ?? Comment une personne née de nouveau, au lieu d’être plus que ravie que quelqu’un essaye de se rapprocher du Seigneur, de se hâter, de l’aider, de l’évangéliser, de chercher à l’accompagner dans sa découverte de Christ, peut-elle être frustrée ou jalouse de cette relation qui naît ?

Évidemment, on aime toujours profondément Dieu. Et on aime peut-être aussi cette personne. Mais ça nous fait comme un pincement au cœur, une nouvelle fois. D’où vient ce sentiment négatif contre lequel on se bat ?
Eh bien, je pense personnellement qu’il vient en partie d’un amour égoïste. Et je dirais même possessif pour Dieu. On ne veut pas partager le Seigneur. On veut être seul à avoir une relation avec Lui. On veut être un peu seul à bénéficier de Sa grâce.
Dans d’autres cas, ce sentiment vient du désir de ressembler à cette personne qui fait des efforts. On aimerait être plus comme elle.

Quand la comparaison s’installe

Est-ce qu’elle trouvera plus grâce aux yeux de Dieu que moi ? Est-ce que je cherche toujours autant le Seigneur qu’elle ? Le Seigneur lui dit des choses et pas à moi. J’aimerais tellement faire autant d’efforts que Lui. On se pose toutes ces questions. On est plein d’interrogations, plein de comparaisons. En gros, on veut ressembler à l’autre au fond, en se disant que l’autre est certainement meilleur aux yeux de Dieu et que Dieu l’aimera probablement plus.

On oublie que notre Père a bien assez d’amour pour nous tous, que nous ne sommes pas destinés à être pareil, et que nous aurons forcément des parcours différents avec le Seigneur, à commencer par des appels différents, ensuite des manières différentes de communiquer avec Lui, de prier et d’entretenir notre relation avec Lui.
Il nous aime individuellement d’un amour inconditionnel. Nous n’avons même pas à le mériter. Il nous a aimé avant nos bêtises, nos fautes, et Il nous aime tout autant après.

Le Seigneur n’est pas non plus nos parents qui nous disent ne pas avoir d’enfant préféré, alors qu’au fond, la vérité est tout autre. Nous n’avons pas à envier ce que les autres ont avec Dieu. Le chemin qu’il a tracé pour chacun de nous est différent, une fois de plus.

Tu pourrais essayer de voir l’autre personne comme un modèle plutôt que comme un rival, et commencer à lui dire de façon honnête et transparente que tu aimes, voire que tu admires sa relation avec le Seigneur. Ce sera un bon début, c’est libérateur, et si ça se trouve, cette personne te fera découvrir des choses qui t’aideront dans ta marche personnelle avec Christ.

Cette solution, c’est celle que je proposerai dans un troisième cas de figure que j’ai également expérimenté.

Quand on pense avoir “plus d’expérience spirituelle”

Je te parle là, de ce moment où j’ai dépassé le stage de nouvelle convertie et où j’étais un peu plus avancée dans la foi. A ce moment, je voyais les nouveaux convertis, mes frères et soeurs en Christ, qui sont comme moi, y compris des personnes que je ne considérais pas forcément comme des modèles spirituels, me parler de Jésus et me donner des conseils. Je les écoutais, n’étant pas forcément fermées à leurs paroles.

Mais au fond, lors de ces discussions, mon premier but était de leur montrer que moi aussi j’avais des choses à leur apporter (je pensais même que moi qui leur apportait des choses, c’était plus censé), que je connaissais bien le sujet qu’ils abordaient avec moi. Au fond de mon cœur, je me disais: “Pourquoi il me raconte ça ? Certainement pour me prouver qu’il a expérimenté des choses avec Dieu et m’étaler sa connaissance, etc. Je n’ai pas besoin de ça.”
Dans ma tête, c’était en quelque sorte qu’ils n’étaient pas assez bien pour me parler de Dieu.

Pourtant dans le même temps, j’avais soif de Dieu, de Sa parole. J’avais des modèles spirituels que je trouvais édifiants, etc.

Ces personnes que nous ne considérons pas comme des modèles sont parfois capables de nous apporter plus spirituellement que les personnes desquelles nous en attendons le plus. Parfois aussi, le Seigneur passe par ces mêmes frères et soeurs pour nous passer des messages.

Je te parle là, de ce moment où j’ai dépassé le stage de nouvelle convertie et où j’étais un peu plus avancée dans la foi. A ce moment, je voyais les nouveaux convertis, mes frères et soeurs en Christ, qui sont comme moi, y compris des personnes que je ne considérais pas forcément comme des modèles spirituels, me parler de Jésus et me donner des conseils. Je les écoutais, n’étant pas forcément fermées à leurs paroles.

Mais au fond, lors de ces discussions, mon premier but était de leur montrer que moi aussi j’avais des choses à leur apporter (je pensais même que moi qui leur apportait des choses, c’était plus censé), que je connaissais bien le sujet qu’ils abordaient avec moi. Au fond de mon cœur, je me disais: “Pourquoi il me raconte ça ? Certainement pour me prouver qu’il a expérimenté des choses avec Dieu et m’étaler sa connaissance, etc. Je n’ai pas besoin de ça.”
Dans ma tête, c’était en quelque sorte qu’ils n’étaient pas assez bien pour me parler de Dieu.

Pourtant dans le même temps, j’avais soif de Dieu, de Sa parole. J’avais des modèles spirituels que je trouvais édifiants, etc.

Ces personnes que nous ne considérons pas comme des modèles sont parfois capables de nous apporter plus spirituellement que les personnes desquelles nous en attendons le plus. Cet apport spirituel, si je puis m’exprimer en ces termes. Parfois aussi, le Seigneur passe par ces mêmes frères et soeurs pour nous passer des messages.

 

Accueillir les autres avec humilité

Comment recevoir ces messages ? Ces paroles de Dieu, si notre cœur est fermé, que nous refusons de considérer l’expérience, les paroles, les conseils de la personne en face de nous. Quand nous nous retrouvons dans cette situation, le mieux, et je dirais même le plus intelligent à faire, c’est de prendre du recul et d’accepter que cette personne, aussi petite ou simple soit-elle à nos yeux, est capable de nous apporter quelque chose d’inespéré. Même si tu as déjà une maîtrise de ce qu’elle te raconte, il pourrait très bien y avoir une dimension de la chose qui t’aurait échappée. Elle voit probablement ça sous un autre angle que toi. Elle a peut-être vécu des expériences qui pour toi ne sont pas grand chose, mais qui font d’elle aujourd’hui ce qu’il ou elle est.

Nous ne devons pas minimiser les autres, ni leurs expériences personnelles avec Dieu. Nous devons faire preuve d’humilité, les respecter et les accueillir. Et ce, même quand au fond de nous, ça crie qu’on a déjà dépassé tout ça.

Souvent, le diable ne veut juste pas que nous puissions entendre certaines paroles et les recevoir. Il ne veut pas que nous grandissions dans notre foi en dépassant ces émotions. Et il ne veut certainement pas nous voir évangéliser, parler de Dieu ou aider d’autres à se rapprocher de Lui. Alors toutes les armes sont bonnes. Il veut nous garder passifs. A nous de dire NON.

Tu combattras ces sentiments, tu évangéliseras et tu seras toujours ouvert aux autres.

Rester éveillés et guidés par l’Esprit

Toutefois, je tiens à rappeler que la parole de Dieu doit rester notre référence en tout temps. Car il est bien d’être ouvert aux autres, à leurs évangélisations, d’avoir un cœur disposé à recevoir ce qu’ils peuvent nous apporter. Mais tout n’est pas toujours bon à prendre. Il peut même arriver à nos modèles spirituels de faire des erreurs.

Alors nous devons rester éveillés et ne pas juste nous reposer sur nos lauriers et croire en tout ce qu’on nous dit. Nous avons besoin de l’esprit de discernement et de constamment chercher à connaître la vérité.

Ne dormons pas, restons éveillés et laissons le Seigneur nous conduire.

Choisir la bonne attitude

Cette émotion, ce sentiment qu’on ressent, est humain.
Mais c’est bien à nous de savoir ce qu’on en fait.

Soit on le laisse se développer, grandir, nous consumer, et on laisse le diable nous manipuler, et peut-être même avoir une attitude méprisante envers nos frères et soeurs dans la foi;
soit on décide de dominer ça, de combattre cette émotion, par la prière, mais aussi par l’humilité :

L’humilité de reconnaître ce que nous ressentons, et d’essayer de l’extérioriser plutôt que de l’étouffer, le laissant gagner du terrain.

La deuxième option est la plus dure, mais c’est le meilleur des choix à faire pour se sortir de là.


Ps : Un message pour nos frères et soeurs qui aiment évangéliser :
N’arrêtez JAMAIS. Vous nous inspirez.
Le monde a BESOIN de vous !

Et si ça dérange, c’est bien la preuve que ça marche.
Il n’y a que le diable pour être dérangé par la bonne nouvelle.

Toutefois, bon courage à vous.
Et que le Seigneur nous accorde de toucher de nombreuses vies.

Et toi?
Tu as déjà connu l'une de ces situations?
Je serais ravie de savoir comment tu l'as surmonté.

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